Liberté d’écriture et cadre légal : comprendre les bases
Écrire sur le monde, c’est légitime. Mais dès qu’on cite des personnes ou des entités, il faut connaître certaines limites. Ce n’est pas une question de censure, mais de responsabilité. En France, la loi protège les individus, leur image, leur vie privée. Cela ne veut pas dire qu’on ne peut rien dire. Cela signifie qu’on doit choisir ses mots avec justesse. Faits ou opinions ? C’est souvent là que tout se joue.
🟩 Conseil : si vous décrivez un fait, assurez-vous de pouvoir le prouver. Si vous donnez un avis, formulez-le de manière personnelle, nuancée.
🟦 Information : un texte peut être considéré comme diffamatoire même sans insulte. Il suffit qu’il porte atteinte à l’honneur de quelqu’un de manière identifiable.
Personnalités publiques : un terrain sensible
Lorsque vous mentionnez des artistes, politiques ou influenceurs, posez-vous une question simple : ce que j’écris, est-ce documenté ou subjectif ? Si vous relayez un fait, citez vos sources. Mieux vaut une source fiable que dix rumeurs. En revanche, si vous exprimez une impression, restez modéré. Dire « je trouve qu’il a changé » passe mieux que « il est devenu arrogant ».
🟧 Astuce : préférez les formulations ouvertes : « Il semble que… », « Certains observateurs notent que… ». Cela montre que vous ne présentez pas votre avis comme une vérité absolue.
🟪 Commentaire : la notoriété d’une personne ne justifie pas tout. Parler de sa santé ou de sa vie familiale sans source publique est une erreur fréquente, et sanctionnable.
Marques, produits et sponsors : évitez les pièges
Vous pouvez citer une marque. Ce n’est pas interdit. Vous pouvez même critiquer un produit. Mais vous ne pouvez pas accuser sans preuve, ni promouvoir sans transparence.
✔️ Ce qui est autorisé :
- Dire qu’on aime ou pas un produit, tant que c’est sincère.
- Expliquer pourquoi on recommande ou non un service.
❌ Ce qui est interdit :
- Affirmer qu’une marque arnaque les clients sans preuve vérifiable.
- Ne pas signaler un contenu sponsorisé.
🟦 Information : toute collaboration commerciale doit être mentionnée clairement. Utilisez des termes comme « partenariat », « contenu sponsorisé », ou « en collaboration avec ».
🟩 Conseil : écrivez toujours comme si vous deviez défendre votre texte devant quelqu’un. Cela affine le style et évite les excès.
Personnes non célèbres : discrétion et anonymisation
Parler d’une personne ordinaire sans son accord est risqué. Ces personnes ont droit à une protection renforcée. Pour éviter les conflits, le mieux reste d’anonymiser. Changez les prénoms, déplacez les lieux, brouillez les détails. Le lecteur comprendra l’essentiel. Et vous, vous éviterez les ennuis.
🟧 Astuce : si une anecdote est centrale dans votre récit, demandez l’accord de la personne concernée. Même par message. Vous gagnerez en sérénité.
🟪 Commentaire : une personne qui se reconnaît dans un portrait négatif, même si son nom n’est pas cité, peut entamer une procédure. Mieux vaut prévenir que justifier.
Citations, images, contenus externes : les bons réflexes
Tout ce que vous ne créez pas vous-même a potentiellement un auteur. Et cet auteur a des droits. Cela vaut pour les textes, les images, les musiques, même les captures d’écran. En cas de doute, abstenez-vous ou citez correctement.
Pour les citations :
- Privilégiez les extraits courts.
- Mentionnez l’auteur, le titre, la source.
- Utilisez-les pour appuyer une idée, pas remplir du vide.
Pour les images :
- Recherchez sur des banques libres de droits (Unsplash, Pixabay).
- Achetez une licence si besoin.
- Créditez toujours le créateur.
🟦 Information : le droit d’auteur s’applique même si l’image est sur Google. Ce n’est pas parce qu’elle est en ligne qu’elle est libre d’utilisation.
🟩 Conseil : conservez toujours la trace de vos sources (captures, liens, emails). En cas de litige, c’est votre meilleure défense.