
Tu l’as sûrement déjà vu. Trois petits points, trois astérisques, parfois une sorte de motif discret posé au milieu d’une page. Ça casse le texte, ça fait une pause visuelle. Ça, c’est un dinkus.
À quoi ça sert exactement ?
Un dinkus sert à marquer une séparation nette dans un récit. Ce n’est pas un saut de paragraphe classique, ni un simple blanc. C’est une vraie coupure dans la narration.
Quand on veut changer de lieu, de temps, ou suivre un autre personnage sans pour autant commencer un nouveau chapitre, on place un dinkus. C’est un peu comme dire au lecteur :
« On passe à autre chose, mais reste là, c’est toujours la même histoire. »
Comment il se présente ?
Le plus courant, c’est ça :***
Mais on trouve aussi :⁂
ou —¤—
Parfois même des symboles plus graphiques selon la mise en page ou le style de l’éditeur. Le tout, c’est que ce soit discret, élégant, et qu’on le reconnaisse au premier coup d’œil.
Quelle différence avec un saut de ligne classique ?
Un simple saut de ligne (on laisse une ligne blanche entre deux paragraphes) indique juste une pause dans le fil du texte.
Le dinkus, lui, impose une vraie rupture. Ce n’est pas qu’une pause respiratoire : c’est un signal visuel que l’on change de contexte. C’est subtil, mais ça structure énormément la lecture.
Doit-on toujours en mettre ?
Non.
On en met quand c’est utile. Quand tu sens que ta scène est finie, mais que tu ne veux pas couper ton chapitre. Le dinkus est là pour organiser ton récit sans alourdir le découpage.
En abusant des sauts de ligne ou des chapitres, tu risques de casser le rythme. Le dinkus évite ça. C’est une sorte de ponctuation graphique, ni trop forte, ni trop faible.
Pour terminer simplement :
Le dinkus n’est pas qu’un caprice de typographe. C’est un outil narratif. Simple, efficace, presque invisible, mais il rend ton texte plus lisible, plus agréable.
Alors la prochaine fois que tu hésites :
- Nouveau chapitre ?
- Simple saut de ligne ?
- Ou un dinkus ?
Pose toi la question de la rupture de scène. Et si la réponse est « oui, mais en douceur », tu sauras quoi faire.