Antagoniste
L’antagoniste est le personnage qui s’oppose au protagoniste, c’est-à-dire au personnage principal de l’histoire. Ce n’est pas forcément un « méchant », mais plutôt quelqu’un (ou quelque chose) qui empêche le héros d’atteindre son but. Cela peut être une personne, un groupe, un système, une peur intérieure ou même un environnement. L’antagoniste crée des obstacles, met le doute, fait naître des tensions. C’est grâce à lui que le récit avance, que les choix deviennent difficiles, et que le protagoniste révèle qui il est vraiment.
Arc narratif
L’arc narratif, c’est le chemin que suit un personnage au fil de l’histoire. C’est son évolution, ses changements, ses échecs, ses prises de conscience. On le voit au début avec ses défauts ou ses doutes, puis on le suit dans les épreuves, jusqu’à ce qu’il comprenne quelque chose ou devienne quelqu’un de différent. Ce parcours peut être positif (il grandit, apprend) ou négatif (il s’effondre, perd ce qu’il avait). L’arc narratif donne du relief au personnage, et rend son histoire plus vivante, plus humaine.
Atmosphère
L’atmosphère, c’est l’ambiance d’un récit. C’est ce que le lecteur ressent quand il lit une scène : la tension, la chaleur, la peur, le malaise ou le calme. Elle naît de petits détails (une lumière, un bruit, une odeur, un silence, une phrase courte) et donne une couleur particulière à chaque moment. L’atmosphère ne décrit pas seulement un lieu, elle fait sentir ce qui flotte dans l’air, ce que les personnages ne disent pas toujours, mais vivent intérieurement.
Cadre
Le cadre, c’est l’endroit et le moment où se déroule une histoire. C’est le décor général : un village abandonné, une grande ville, une forêt, un appartement… mais aussi l’époque, la saison, le climat. Le cadre donne une texture au récit, influence l’ambiance, et agit parfois sur les personnages eux-mêmes. Il peut être précis ou flou, réaliste ou inventé. Ce n’est pas juste un lieu, c’est l’environnement qui entoure l’action et qui colore chaque scène.
Chapitre
Un chapitre est une partie d’un livre. Il sert à organiser l’histoire, à marquer des étapes, des pauses, des changements de rythme ou de lieu. Chaque chapitre peut contenir une scène, plusieurs, ou même un seul moment fort. Il commence souvent par une nouvelle situation et se termine sur une tension, un doute ou une avancée. Cela aide le lecteur à suivre l’histoire sans se perdre, et à sentir le mouvement du récit. Un chapitre n’a pas besoin d’être long, mais il doit avoir un sens.
Cliffhanger
Un cliffhanger, c’est une fin de chapitre ou de scène qui laisse le lecteur dans l’attente. Quelque chose de fort arrive (un danger, une révélation, un choix à faire) mais on ne donne pas tout de suite la suite. On coupe net. Le but, c’est de créer un suspense qui donne envie de tourner la page. C’est une technique souvent utilisée pour maintenir l’intérêt et garder le lecteur accroché à l’histoire.
Climax
Le climax, c’est le moment le plus tendu ou le plus fort d’une histoire. C’est là où tout se joue : le conflit principal atteint son sommet, les décisions deviennent urgentes, les conséquences inévitables. C’est souvent une scène de rupture, de confrontation ou de révélation. Après le climax, l’histoire commence à redescendre vers sa fin. C’est un point de bascule, un tournant que le lecteur attend sans toujours savoir quand il viendra.
Conflit
Le conflit, c’est ce qui crée la tension dans une histoire. C’est l’opposition entre ce qu’un personnage veut et ce qui l’en empêche. Ça peut venir d’un autre personnage, d’un événement, d’un souvenir, ou même de lui-même. Sans conflit, pas d’enjeu, pas de mouvement. Le conflit pousse les personnages à agir, à changer, à se dévoiler. Il peut être visible (comme une dispute) ou plus discret (comme un doute qui ronge). C’est lui qui donne du relief au récit.
Déclencheur
Le déclencheur, c’est l’événement qui fait basculer l’histoire. Avant, tout est stable ou presque. Puis quelque chose arrive (un accident, une lettre, une rencontre) et le personnage principal ne peut plus revenir en arrière. Ce moment lance le récit, crée une tension, oblige à agir. Le déclencheur n’est pas forcément spectaculaire, mais il change la donne. Sans lui, il n’y a pas vraiment d’histoire à raconter.
Dialogue
Le dialogue, c’est quand les personnages parlent entre eux. Ce sont leurs échanges, leurs mots, leurs silences aussi. Un bon dialogue ne sert pas juste à faire parler : il montre ce que les personnages pensent, ressentent, ou cachent. Il peut faire avancer l’histoire, créer de la tension, ou révéler une vérité. Les phrases doivent sonner juste, comme dans la vraie vie, sans en faire trop. Un dialogue réussi, c’est celui qu’on entend presque en lisant.
Dilemme
Un dilemme, c’est quand un personnage doit choisir entre deux options difficiles. Il n’y a pas de bonne réponse. Chaque choix a un prix, une perte, un risque. Ce n’est pas juste un problème à résoudre, c’est un tiraillement. Le dilemme rend l’histoire plus humaine, plus tendue. Il révèle ce que le personnage a au fond de lui, ce qu’il est prêt à sacrifier ou à défendre. C’est souvent dans ces moments-là qu’il change, ou qu’il montre vraiment qui il est.
Écrivain / Écrivaine
Un écrivain, ou une écrivaine, c’est quelqu’un qui écrit. Pas besoin d’avoir publié, pas besoin d’être connu. C’est une personne qui choisit de raconter, d’imaginer, de mettre des mots sur ce qu’elle voit ou ressent. Elle peut écrire des romans, des nouvelles, des lettres, peu importe. Ce qui compte, c’est l’élan, le besoin de construire quelque chose avec des phrases. Être écrivain, ce n’est pas un titre à recevoir. C’est un rapport au monde, au silence, et au temps passé à écrire.
Éditeur
Un éditeur, c’est celui qui lit, choisit, accompagne et publie un livre. Il ou elle travaille dans une maison d’édition. Son rôle est de repérer les textes forts, de les améliorer avec l’auteur, puis de les faire connaître. Il relit, pose des questions, propose des coupes ou des ajustements. Il pense aussi à la couverture, au titre, à la sortie du livre. Un bon éditeur ne transforme pas un texte : il l’aide à devenir plus clair, plus juste, plus fidèle à ce qu’il veut dire.
Ellipse
L’ellipse, c’est quand on saute un moment dans l’histoire. On ne raconte pas tout. On passe d’une scène à une autre, plus tard, plus loin, sans montrer ce qu’il y a entre les deux. Ça peut être une heure, un jour, des années. L’ellipse permet d’avancer plus vite, d’éviter les détails inutiles, ou de créer du mystère. Ce qui n’est pas dit peut parfois peser autant que ce qui est montré. C’est une façon de laisser de l’espace au lecteur.
Énigme
Une énigme, c’est une question sans réponse immédiate dans le récit. Quelque chose ne colle pas, reste flou ou incomplet : un objet trouvé, un comportement étrange, un secret. Le lecteur avance avec ce doute en tête. L’énigme pousse à chercher, à relire, à faire des liens. Elle peut être résolue à la fin, ou rester ouverte. Ce n’est pas forcément un mystère policier : c’est tout ce qui invite à comprendre ce qui se cache derrière les apparences.
Épilogue
L’épilogue, c’est ce qui vient après la fin de l’histoire. Une dernière page, un dernier regard. Il montre ce que deviennent les personnages, comment les choses se sont calmées, ou pas. C’est une manière de refermer doucement le récit, de laisser une trace. Parfois il répond à une question restée ouverte, parfois il installe un doute. L’épilogue n’est pas toujours nécessaire, mais quand il est bien placé, il prolonge l’effet de la dernière scène.
Exposition
L’exposition, c’est le début de l’histoire. C’est le moment où l’on découvre le cadre, les personnages, et leur situation de départ. Elle pose les bases sans tout dévoiler. Elle doit donner envie de continuer, sans ralentir. Une bonne exposition glisse les informations discrètement : à travers une scène, un geste, un dialogue. Elle installe un climat, mais garde du mystère. Ce n’est pas un résumé, c’est une mise en place vivante, juste avant que les choses ne basculent.
Flashback
Un flashback, c’est un retour en arrière. L’histoire s’interrompt un instant pour montrer un moment du passé. Ça peut être un souvenir, une scène marquante, quelque chose qu’on n’avait pas encore vu. Le flashback aide à comprendre un personnage, un lien, une blessure. Il éclaire le présent, sans tout expliquer. Il doit arriver au bon moment, pour ne pas casser le rythme. Bien placé, c’est un outil fort, qui fait sentir le poids de ce qui a été.
Genre
Le genre, c’est le type d’histoire qu’on raconte. Policier, fantastique, drame, horreur, romance, science-fiction… Chaque genre a ses codes, ses attentes, ses ambiances. Il aide à situer le récit, à donner une première idée de ce que le lecteur va vivre. Mais un genre n’est pas une case fermée : on peut les mélanger, les détourner, les casser. Ce qui compte, c’est de savoir ce qu’on veut raconter, et comment le genre peut renforcer ce qu’on veut faire sentir.
Intrigue
L’intrigue, c’est le fil de l’histoire. C’est ce qui arrive, dans quel ordre, et pourquoi. Elle commence souvent par un problème ou un besoin, puis avance par des choix, des obstacles, des surprises. Elle relie les scènes entre elles, donne une direction. L’intrigue peut être simple ou complexe, mais elle doit toujours garder le lecteur en mouvement, même doucement. Ce n’est pas juste ce qui se passe, c’est ce qui fait que l’on veut savoir ce qui va se passer ensuite.
Ironie
L’ironie, c’est quand il y a un décalage entre ce qu’on dit et ce qu’on pense, ou entre ce qu’on croit et ce qui arrive vraiment. Un personnage peut dire le contraire de ce qu’il pense, ou croire qu’il agit bien alors que le lecteur sait qu’il se trompe. L’ironie peut faire sourire, déranger, ou créer de la tension. Elle invite à lire entre les lignes. Ce n’est pas de la moquerie gratuite, c’est une manière de montrer que tout n’est jamais aussi simple qu’il n’y paraît.
Manuscrit
Un manuscrit, c’est un texte terminé (ou en cours) que l’auteur a écrit et qu’il peut envoyer à un éditeur. Ce n’est pas encore un livre publié, juste une version prête à être lue, corrigée, retravaillée. Il peut être tapé sur ordinateur ou écrit à la main, peu importe. Ce qui compte, c’est qu’il porte l’histoire telle que l’auteur l’a imaginée. Le manuscrit, c’est le point de départ d’un livre, un entre-deux fragile, encore intime, pas tout à fait lancé dans le monde.
Métaphore
La métaphore est une façon de dire quelque chose en parlant d’autre chose. Elle remplace une image directe par une image plus forte, plus suggestive. Elle crée un lien entre deux idées sans les comparer ouvertement. C’est un outil pour dire autrement, pour faire ressentir plus que montrer. Elle agit sur l’émotion, la sensation, en laissant une part au lecteur pour interpréter.
Monologue
Un monologue, c’est quand un personnage parle seul. Il pense à voix haute, se confie, questionne, ou tente d’y voir clair. Il n’attend pas de réponse. C’est un moment suspendu, plus intime, où l’on entre dans sa tête. Le monologue peut être calme ou agité, clair ou confus. Il révèle des choses que le personnage ne dirait pas autrement. Il permet au lecteur de s’approcher de lui, sans filtre.
Narrateur
Le narrateur, c’est la voix qui raconte l’histoire. Ce n’est pas toujours l’auteur, ni forcément un personnage. Il peut être dans le récit, ou en dehors, savoir tout ou juste une partie. Le narrateur choisit ce qu’on voit, ce qu’on sait, et comment on le découvre. Il guide le lecteur, pose le ton, installe le rythme. Son regard façonne le récit, même s’il reste discret. Tout passe par lui, même le silence.
Oxymore
Un oxymore, c’est quand deux mots opposés sont placés côte à côte. Leur contraste crée une tension, une surprise, ou un trouble. Ce mélange inattendu fait ressentir une idée complexe, difficile à dire autrement. L’oxymore ne cherche pas à être logique, mais à frapper l’esprit, à montrer qu’une chose peut contenir son contraire.
Parodie
Une parodie, c’est une imitation d’un style, d’un genre ou d’une œuvre, mais en exagérant certains traits pour faire sourire, réfléchir ou critiquer. Elle joue avec les codes connus, les détourne, les pousse à l’extrême. Ce n’est pas forcément méchant. Une bonne parodie connaît ce qu’elle imite, et s’en amuse avec justesse. Elle peut faire rire, mais elle peut aussi faire voir autrement.
Perspective
La perspective, c’est le point de vue à travers lequel on raconte l’histoire. Elle décide de ce que le lecteur voit, sait et ressent. Cela peut être un personnage qui raconte ce qu’il vit, ou une voix extérieure qui observe tout. La perspective influence le ton, le rythme, la distance. Elle ne change pas l’histoire, mais elle change la façon dont on la perçoit. Bien choisie, elle rend le récit plus vivant, plus juste.
Plagiat
Le plagiat, c’est quand on copie le travail d’un autre sans le dire. Cela peut être un texte, une idée, une phrase ou même une structure. C’est faire passer pour sien ce qui ne l’est pas. Le plagiat n’est pas une inspiration ni un hommage : c’est une reprise cachée. En écriture, c’est grave, car cela vole le travail et la voix de quelqu’un d’autre. Écrire, c’est chercher sa propre manière de dire.
Protagoniste
Le protagoniste, c’est le personnage principal de l’histoire. Celui qu’on suit, auquel on s’attache, qu’on voit évoluer. C’est autour de lui que tout se joue : les choix, les conflits, les changements. Il n’est pas toujours un héros. Il peut douter, se tromper, échouer. Ce qui compte, c’est que c’est à travers lui que l’histoire avance, que le lecteur entre dans le récit.
Prologue
Le prologue, c’est une ouverture avant le début réel de l’histoire. Il pose une ambiance, une question, un souvenir, parfois un fait passé. Il n’explique pas tout, il intrigue. C’est un avant-goût, une porte entrouverte. Le prologue prépare le terrain, sans dévoiler la suite. Une fois lu, on entre dans le premier chapitre avec une sensation en plus.
Réalisme
Le réalisme, c’est une manière d’écrire qui cherche à montrer la vie telle qu’elle est. Les lieux, les gestes, les émotions, tout paraît vrai, possible, ordinaire. Il n’y a pas de magie, pas d’exagération. Les personnages ressemblent à des gens qu’on pourrait croiser. Le réalisme ne cherche pas à faire rêver, mais à faire sentir le vrai, même dans ce qu’il a de dur, de banal ou de fragile.
Récit
Un récit, c’est une suite d’événements racontés dans un certain ordre. C’est une histoire qu’on déroule, avec un début, un milieu, une fin. Peu importe qu’elle soit vraie ou inventée : ce qui compte, c’est la manière dont elle est racontée. Le récit peut être court ou long, calme ou tendu. Il peut suivre un seul personnage ou plusieurs. C’est lui qui donne forme à ce que l’auteur veut transmettre.
Redondance
La redondance, c’est quand on dit plusieurs fois la même chose, sans que ce soit nécessaire. Cela alourdit le texte, casse le rythme, et peut fatiguer le lecteur. Elle peut venir d’un mot répété, d’une idée reprise trop vite, ou d’un détail qu’on explique alors qu’il est déjà clair. Éviter la redondance, c’est faire confiance à ce qui a déjà été dit, et à la lecture silencieuse de celui qui suit.
Révélation
Une révélation, c’est un moment où quelque chose d’important devient clair. Un secret, une vérité, un détail oublié qui change la lecture de l’histoire. Elle peut surprendre, confirmer un doute ou retourner une situation. Ce n’est pas forcément brutal. Parfois, une simple phrase suffit. Une bonne révélation ne sort pas de nulle part : elle éclaire ce qui était déjà là, sans qu’on l’ait vu.
Similitude
Une similitude, c’est quand deux choses se ressemblent d’une certaine façon. Cela peut être une émotion, une situation, un geste, un mot. Elle permet de créer des liens discrets dans le récit, d’établir des échos entre les personnages ou les scènes. La similitude peut être volontaire ou non. Elle aide à donner une cohérence, une forme, parfois une sensation de déjà-vu qui fait réfléchir.
Synopsis
Le synopsis, c’est le résumé d’une histoire, racontée de façon claire, du début à la fin. Il présente les personnages, le conflit, les étapes principales et la fin. Il n’entre pas dans les détails, mais donne une vue d’ensemble. C’est un outil pour expliquer ce qu’on veut raconter, souvent utilisé pour présenter un projet à un éditeur. Il doit être simple, fluide, sans effet de style, mais assez fort pour donner envie de lire le livre.
Transition
La transition, c’est le passage d’une scène à une autre, d’un lieu à un autre, ou d’une idée à la suivante. Elle permet de garder le fil du récit sans rupture. Une bonne transition est fluide : elle fait avancer l’histoire sans que le lecteur sente le changement. Elle peut être marquée par un geste, un silence, un changement de lumière ou simplement une phrase bien placée. Elle lie les morceaux du texte sans les coller.
Twist
Un twist, c’est un retournement de situation. Quelque chose change brusquement : une vérité tombe, un personnage trahit, un fait caché refait surface. Cela surprend le lecteur et oblige à voir l’histoire autrement. Le twist ne doit pas venir de nulle part. Il fonctionne bien quand il était possible de le deviner, mais qu’on ne l’a pas vu venir. Il relance le récit, ou en révèle le vrai sens.
Verve
La verve, c’est une manière de s’exprimer vive, fluide, parfois piquante. C’est une énergie dans les mots, une aisance naturelle pour raconter, faire vibrer ou faire rire. Elle peut être spontanée ou travaillée, mais elle donne toujours une voix forte à celui qui écrit ou parle. Avoir de la verve, ce n’est pas parler beaucoup, c’est parler juste, avec une forme de liberté qui capte l’attention.